“dans chaque photo …”

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Dans chaque regard, dans chaque photo,

Dans chaque geste que je fais

Dans chaque jour et chaque nuit

Chaque mot tu ou dit

Chaque battement de cil et chaque parfum

Derrière le cri des goélands , le murmure des étoiles

La lumière de la lune , l’éclipse du soleil

Derrière l’amour d’un enfant ou le regard d’une mère

Derrière la pluie sur l’asphalte, derrière la marche des loups

Derrière ton sourire et le bruit d’un baiser

Derrière les hanches de Claire sur la soie rouge du sari

L’odeur de cardamome de vanille et de vent

Derrière la porte qui se ferme et l’orage qui gronde

je cherche l’âme .

 

SARAHLOUP

IL N’Y A PAS DE PLAN B

 

une jeune fille se retourne et regarde

un instant d’éternité

Ce matin, comme d’habitude je m’interroge sur la route que prennent mes enfants.. classique, banal presque. Ma fille s’engage dans une voie difficile que d’aucuns nomment “la voie royale”, une prépa !

Elle a beaucoup de courage et la route est très ardue, surtout dans les derniers mètres. Elle franchit l’Anapurna ou l’Everest, en somme.

Parfois je m’inquiète pour elle. Ce matin est un de ces matins là. Alors je me tourne vers mon mari et je lui dis : ” c’est quoi le plan B ?” et lui, tranquille comme baptiste me répond :”il n’y a pas de plan B, elle va entrer dans une école, un point c’est tout !”  , il se tourne et se rendort !

C’est sans doute pour cela que notre couple est toujours en vie, parce qu’il répond toujours ce que j’attends, sans le savoir. Oui effectivement, il n’y a pas de plan B, parce que la clé c’est que quoi qu’elle fasse, elle trouvera sa voie, même si le chemin est totalement autre que celui auquel elle avait tout d’abord pensé.

Et ce n’est pas une philosophie positive de la vie , c’est juste la vie, comme elle est et comme elle vient. Quelqu’un capable de donner tant et tant d’elle même pour obtenir ce qu’elle veut, parviendra à obtenir ce qu’elle veut même si la route passe par ailleurs…

Je suis beaucoup allée ailleurs dans ma vie, j’ai systématiquement, tendance à aller voir ailleurs, dès que je sens que je m’ennuie…C’est devenu une marque de fabrique. cela m’a valu beaucoup d’incompréhensions, de reproches, de rejet presque, c’est vrai que c’est agaçant quelqu’un qui n’est jamais où on l’attend !

Du coup j’ai rencontré des gens improbables, dans des pays improbables, et vu le soleil derrière la pluie, ce qui est la philosophie de ce blog…

Alors oublions les plans B et faisons face à la vie comme elle vient avec ce qu’elle apporte chaque jour ,chaque minute …Ayons une capacité adaptative, des facultés à rebondir, qui inclinent à aller voir ailleurs, à accueillir de nouvelles aventures, et dire oui au soleil , à emprunter des voies inconnues qui emmènent ailleurs, car on devient alors riche de ces nouveautés étrangères , riche de ce que les autres nous apportent et de ce que nous leur apportons, riche de ces échanges inattendus !

Merci à Anael Verdier, (Anael TV), et sa conférence, le jour de son anniversaire , qui a directement inspiré ces réflexions…Mais pas que…

à bientôt

SARAHLOUP

 

 

CONTRÔLEUR AÉRIEN DE FLOCONS

Argentine 04
Hier il a neigé,
les petits bouts de moi
ont dégringolé sur ma cabane de papier
Quand il neige
le bruit des flocons silencieux
manque
le monde est envahi du silence des flocons
qui tombent sur la ville
Il faut se taire quand il neige
sinon on devient vieux

SARAHLOUP

L’ORAGE

là bas un destin bascule

là bas quelque part ,deux personnages en rencontrent un troisième et tout bascule

Un jour, Albert Einstein, demande à S. Freud, ce qu’il convient de faire, face à la barbarie; S.Freud, qui n’était pas très célèbre pour son optimisme, lui répondit :

“se laisser tomber au fond du gouffre et voir ce qui en ressort..”

Au fond du gouffre, il y a, peut-être, des mots, dans le vent….

L’orage…

Il y avait le bleu à perte de vue
Les nuages que déformaient le vent
Le cri des mouettes, l’océan
toi qui riait
Trois mouettes perchées sur un arbre à la dérive
soldats au garde à vous, file file le temps
j’ai perdu ton rire dans le vent
Le ciel change le bleu en encre noire
Les mouettes éclatent de rire
Les rives océanes se fâchent
La mer moutonnent, les oiseaux sont partis
L’été a disparu avalé dans l’orage
Tu m’as souri
Le ciel d’été mauve accorde ses larmes de pluie
Sur La plage déserte
L’été finit au mois d’aout

SARAHLOUP

LA BOITE NOIRE

 

un si beau sourire

un jeune garçon illumine une journée de son sourire

Elle regarda autour d’eux. Dans l’avion, la majorité des passagers étaient des femmes et des hommes , tous manifestement d’origine tamoule, qui rentraient au pays. Deux couple de blancs, seulement, eux et un couple de surfeurs, australiens ou californiens, sans doute.

Cela faisait un drôle d’effet, dans la carlingue, de voir ces femmes en saris jaune ou rouge, toutes plutôt petites, un point rouge entre les deux yeux, alignées dans les rangées de sièges de l’avion. Quelques hommes, très peu. Les pays du golfe sont très consommateurs de main d’œuvre sri lankaise, surtout des femmes pour les emplois ancillaires. Le faible nombre d’ hommes qui rentrent au pays sont des hommes à tout faire. Les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes.

Alix et Joshua avaient décidé de partir au Sri Lanka, sur un coup de tête, ils avaient regardé sur la carte du monde, tapé sur “last minutes.com”, un voyage pour deux au Sri Lanka est sorti.
Ils avaient aimé, regarder sur le planisphère, le dessin de cette petite île au bout du monde, une perle détachée du continent indien. Colombo, la capitale, au nom tellement exotique. Au mois de septembre, sans contraintes, ils ont pris leur billet.
C’est leur deuxième voyage ensemble. Une année ils partent vers l’ouest, une année vers l’est.
L’année de leur rencontre ils sont partis au Texas, cette année vers l’est , le sri-Lanka.
Ils font escale à Dubai, dans les émirats. Les femmes de ménage sri lankaise, des princes du désert, embarquent là, pour rejoindre leur pays. Dans l’immense aéroport de marbre blanc, désert et silencieux, les hommes habillés de djellabas blanches, semblent glisser sur le sol ciré.
Les femmes, vêtues de noir, contrastant avec le blanc des silhouettes masculines, se pressent, longeant les murs, si furtives , qu’on les diraient en faute.
Elles marchent rapidement, leur abaya noire les dissimule totalement, elles portent un voile , qui masque leur visage, parfois un masque de cuir , le tissu sombre du voile,laisse filtrer le regard de deux yeux noirs soulignés de khôl.
Alix est sensible à la beauté du lieu, à l’étrange ballet joué par les hommes et les femmes , qui, appartenant à deux mondes différents, se côtoient mais ne se rencontrent jamais. Dans de telles cultures, au dehors, les hommes et les femmes restent distants.
L’aspect immaculé du marbre, la taille et le dénuement de l’aéroport lui confèrent un charme étrange, donnent à Alix la sensation d’avoir remonté le temps.
Seuls les téléphones portables constituent une marque de modernité , Alix ressent un décalage lorsque un prince du désert décroche et se met à parler à toute allure en gesticulant, rompant ainsi l’harmonie et la majesté du site. Peut être le décalage horaire procure-t-il à Alix cette sensation d’être dans du coton, comme si elle était ailleurs.
Ils rembarquent.
L’avion est plein.
Huit heures plus tard, ils atterrissent à Colombo, capitale du Sri Lanka. La chaleur humide leur tombe dessus, la mousson à beau être passée, ils ne sont pas habitués à ce degré d’hygrométrie.
La foule bigarrée sort de l’aéroport, les rues sont très animées en ce début de soirée.
Les vendeurs d’hôtels et de gest-houses leur sautent dessus, agitant les bouts de papiers, sur lesquels sont inscrites les adresses de leurs correspondants.

Ils sont un peu abrutis par les dix heures d’avion du voyage. Le couple de surfeurs s’éloignent. Ils se sentent seuls au milieu de la population bigarrée et bruyante, un peu perdus.
Alix regarde Joshua, ils ne savent que faire.
Un homme s’approche d’eux, et leur tend une carte. Il est spécialiste et concepteur de voyages. Il leur propose un tour, seuls avec un chauffeur. Pendant dix jours.
Il les invite chez lui pour finaliser la transaction.
Alix craint que ce soit un piège mais que risquent- ils , au fond. Et puis, elle se fie assez souvent à son instinct, Josh. aussi, et cette fois ils ressentent une certaine confiance; quand tous deux ont le même feeling, ils se trompent rarement.
Ils suivent leur guide, jusqu’à sa voiture. Il les emmène dans un appartement sobrement meublé. Après leur avoir offert un thé, il leur propose un itinéraire, avec une dizaine de haltes , les nuits dans les gest-houses, les repas sont libres, le prix est raisonnable, par rapport à ceux indiqués dans leur guide.
Ils acceptent.
Ils sont fatigués. Ils paient leur interlocuteur et se dirigent vers leur première halte, une gest-house au bord de la plage où ils passent deux jours à se reposer et à s’aimer.
Une ballade sur la plage, au soleil couchant, un soir à dos d’éléphante immortalise le séjour…
Alix n’est pas très rassurée sur cette montagne qui marche en se balançant, oscillant de droite à gauche à un rythme lent et cadencé. Les jambes très écartées, Alix trouve la position très inconfortable, l’éléphante suit son cornac. Alix est effrayée. Joshua , aime beaucoup la ballade., son éléphante a un psoriasis, elle perd la pigmentation de son corps, et a la peau tavelée de tâches blanches. il sourit à Alix, heureux, amoureux. La plage, au soir tombant, est une carte postale.
Les pêcheurs rentrent avec de longues barques colorées, dédiées aux dieux et déesses pour qu’ils les protègent en mer.
Les femmes accourent, et tout le village hale le bateau sur le sable.
Sur la plage, la pêche des jours précédents sèche au soleil, donnant une odeur pestilentielle au lieu, par ailleurs paradisiaque.
Les milliers de poissons qui sèchent au soleil forment un tapis argenté au dessus duquel les mouettes piaillent , se battent .
Alix et Joshua font le tour de la petite anse, toujours sur leur montagne ambulante et reviennent .
Le cornac après les avoir aidé à descendre joint les mains, et incline légèrement la tête, en signe de bénédiction, et d’au revoir.
Les éléphantes se balancent d’un pied sur l’autre, placides et résignées.
Alix passe sa main sur l’encolure massive en guise de salut, c’est rugueux et couvert de poils rêches. Décidément , elle n’aime pas ces bêtes ou alors de loin, pour le folklore.

Ils dinent le soir dans la guest-house , servis par le maître des lieux. silencieux, vêtu de la traditionnelle tenue blanche, Il leur sert à dîner, puis se retire sans avoir dit autre chose que :
“good night”.
Leur chambre est tendue de rouge, pas de bruit dans la maison, juste quelques instruments de cuisine qui tintinnabulent.
Dehors au loin, on entend le barrissement d’un éléphant.
La nuit tombe brusquement, d’un seul coup. Il n’y a pas de crépuscule sous ces latitudes. Le noir envahit l’espace, comme de l’encre qui coule du ciel, et se faufile partout. La nuit, ici, est très noire, lustrée, la lune tarde à émerger. Alix se sent un peu étouffée.
Les bruits sont assourdis , on entend le ressac.
Alix se demande si l’éléphante est rentrée ou si elle effectue des ballades au clair de lune, mais il n’y a pas de lune ce soir.
Alix se laisse bercer par le calme de la demeure, et la magie du bout du monde, seule avec son amoureux. Peu à peu elle se calme, et oublie la peur naissante.
Pourtant, Elle aime la sensation d’être oubliée, perdue, immergée dans une culture différente, une langue inconnue aux sonorités insolites, et où rien ne permet de se repérer.
Alix aime être au cœur de villes lorsque les hommes parlent une langue inconnue.
Elle éprouve une sensation bizarre : ne rien comprendre à ce qui se dit, lui permet d’être ailleurs. Elle regarde les choses et les êtres avec une certaine distance, accentuée par l’inconnu de la langue. Bien que l’anglais permette de se parler, elle reste une étrangère. Elle aime cette sensation d’étrangerété, parfois, elle éprouve une discrète angoisse, un clin d’oeil de peur.

Au contraire, Joshua , préfère essayer de parler la langue du pays visité. Il n’aime pas la sensation de ne rien comprendre. Il est doué pour apprendre une langue. Il la parle rapidement. En quelques semaine, malgré la difficulté de l’alphabet, il parlerait cingalais, s’il s’y mettait.
Alix s’endort sans s’en rendre compte. Au milieu de la nuit, Joshua et elle font l’amour, doucement , suavement, longuement, le plaisir vient ,comme en rêve, dans la demeure silencieuse.

Au matin, ils partent pour le site des grands bouddhas couchés. Les plus grands bouddhas de pierre, au monde, sur le site de Polonnaruva.
Une route sinueuse s’éloigne de la cote et grimpe dans la montagne. Les plantations de thé s’étendent de part et d’autre . Ils passent devant des masures où les femmes s’épouillent et épouillent les enfants. ,le sol est en terre battue, les enfants aux prunelles d’encre sont en guenilles, les cheveux sales, en bataille, les yeux parfois purulents , ils sourient pourtant au passage de la voiture.
À la différence de l’Inde , il n’y a pas trop de mendiants, au Sri Lanka, juste quelques uns sur les sites touristiques.
Ils arrivent sur le site . Un immense parking prévu pour des dizaines de bus, vide.
Il est tôt, mais le couvre feu vient d’être déclaré, car la guerre entre les tamouls et les cingalais semble inévitable. Ils sont les seuls touristes.
Ils visitent, les immenses statues couchées, d’un bouddha endormi, qui sourit aux anges ou à ses rêves.
Sur le plateau du site, balayé par le vent, les silhouettes des vendeurs ambulants se profilent, sorties de nulle part.
Alix a appris d’un précédent voyage en Inde qu’il ne faut jamais penser qu’on va retrouver l’objet proposé. Soit on l’achète au risque de le retrouver à l’identique dans les boutiques des bazars à quatre sous de la ville la plus proche, soit on le refuse au risque de ne plus jamais le retrouver…
Un jeune homme s’approche d’Alix et de Joshua, il est mince, les pans de sa tunique flottent au vent. Il tient dans sa main , une boîte toute simple, en ébène, noire,de la taille d’un livre, quelques motifs grossiers, des éléphants et des fleurs de lotus, sont sculptés dans le bois. La beauté de la boîte tient à sa simplicité même. Alix, Intriguée, s’approche et prend la boîte dans sa main. Elle dégage un discret parfum comme si le bois était parfumé, de l’ambre, ou du musc, du santal sans doute.
La boîte ressemble à un livre noir. Alix la tourne dans tous les sens, elle ne parvient pas à l’ouvrir.
Le jeune homme sourit, reprend la boîte et avec des gestes rapides et précis tire une bande de la tranche . La boîte s’ouvre alors et révèle plusieurs compartiments internes comme un coffre avec des combinaisons. Dans chaque compartiment une feuille de papier de riz est pliée en quatre.
Alix veut les lire, mais le jeune homme dit quelque chose en langue tamoul. Le guide s’approche et traduit.
” il dit que vous ne pouvez pas lire ce qui est écrit sans acheter la boîte, l’avenir est écrit dedans…”
Alix est un peu surprise par le procédé. La boîte est jolie , elle lui plait, elle a envie de l’acheter mais la manière dont le jeune homme s’y prend l’ennuie. Elle trouve le procédé grossier, même si la jeunesse du vendeur et sa maladresse même sont touchantes.
Elle sait qu’il n’y aura aucun touriste ce jour là, la saison est presque terminée et il y a des menaces de conflit entre les deux communautés, tamoul et cingalaise. Elle éprouve un vague sentiment de pitié pour le jeune homme. Malgré ses habits effrangés , il a fière allure, dans le vent, sur cet immense parking désert. Il ne fait pas un geste, la boîte dans les mains, il la suit du regard.
Elle tourne les talons . S’éloigne de lui.
Elle va voir la grande statue de boudha. Elle prend une photo avec l’appareil de joshua, elle qui prend rarement des clichés.
Lorsque elle pose l’appareil , elle s’approche de l’immense statue, elle retrouve le mystérieux sourire sur les lèvres de pierre, le visage du boudha, les yeux fermés, les lèvres closes, énigmatique.
Josh la prend par la taille, enlacés, ils reviennent à pas lents vers la voiture et le guide qui les attend.
Le jeune homme surgit soudain à leurs côtés.
“50 dollars!”, Il montre la boîte, “this is ébène , dark Wood,very precius,” il se tourne vers Alix, “for you madam´, spécial price.”
Alix est gênée, il s’approche d’elle, ses mains aux doigts fuselés manipulent la boîte, il insiste :
How manny?
Alix, un peu par provocation, mais aussi pour se débarrasser de l’importun
“5 dollars”
Le jeune homme se détourne, Alix pense qu’il va laisser tomber, elle est trop loin du prix initial. Ils font quelques pas en se tenant par la taille. Josh l’embrasse.
Soudain alors que la voiture n’est qu’à quelques mètres, le jeune vendeur surgit près d’eux “ok spécial price for you madam´ 5 dollars and you’ll be very lucky, because this is à spécial box which gives you chance for all your Life, and also for you ,mister”
Alix donne le billet au jeune homme et prend la boîte.
Elle ressent une certaine émotion, en même temps se sent un peu coupable, comme si elle avait dérobé la boîte. Le coffret noir, exhale toujours ce discret parfum. C’est un objet simple , en bois brut orné de sculptures d’éléphants rudimentaires, agréable à regarder , sa simplicité attire.
Alix se dit que de toute façon pour 5 dollars ils n’ont pas pris de risque. Josh prend la boîte et demande :
“comment ça s’ouvre?”
” Ben je ne sais pas, je l’ai vu faire mais il l’a ouverte très vite, je ne sais pas si je vais savoir le refaire.”
Intrigué, Josh tourne et retourne la boîte dans ses mains. Alix aime les mains de Joshua. Il a de longues mains, fines, les doigts fuselés, des mains de pianiste ou de guérisseur. Chaque fois qu’il promène ses mains sur sa peau, le bien être l’envahit, ses mains chaudes irradient . Elle sent le désir, l’envahir. Elle ouvre les yeux, Elle lui dit qu’il a des mains qui guérissent. Joshua veut être médecin il est en quatrième année. Alix, elle, veut être libraire, et comme elle aime les enfants, elle pense ouvrir une librairie pour enfants.
Il sourit, complice, il sent le désir d’Alix. Il se rapproche, et pour jouer lui tend la boîte.
La boîte paraît s’animer dans les mains de Josh comme si elle captait l’énergie de celui qui la tient . le bois se teinte de rouge dans ses mains . Le jeune homme se penche et essaie d’ouvrir ,la boîte qui luit doucement à son contact. Peine perdue, Alix essaie à son tour, entre ses mains, le bois ne chante plus, il conserve une teinte noire moirée, mais il ne change plus de couleur.
” ah ça y est” , effectivement, la boîte consent à s’ouvrir. Les compartiments s’ouvrent les uns après les autres . Au fond de chaque compartiment, plié en quatre , un papier en feuille de riz. Alix en prend un et le déplie. Amusée, elle regarde Joshua et l’embrasse. Puis elle lit :
“Virgin : you are a good House wife, you like your house, your children, your husband, you like your domestic Life without any surprise.” Dans l’autre compartiment, un papier plie en quatre : “Fish : you like adventure, swimming into trouble water, you are not find of domestic Life but you are a very good lover to thé wormen you lové!” . Surprise et intriguée, alix regarde Joshua : “Comment a-il su nos signes astrologiques?”Josh hausse les épaules, il est fatigué il a un peu faim, il ferme les yeux et bercé par le ronronnement de la voiture qui les emmène dans leur prochaine gest-house, il s’endort. Alix replie les mince feuilles de riz, les replace au fond des compartiments et ferme la boîte qui reprend son aspect lisse et compact. La boîte dégage toujours ce même parfum discret et tenace. Alix s’endort à son tour. Au bout de plusieurs heures de trajet, Ils arrivent à leur prochaine halte, un hotel au cœur de la jungle, à Kandi. C’est le seul bel hotel de leur périple, ils sont ravis de dormir dans une vraie chambre peinte en blanc, avec un ventilateur, des meubles en bois fonce. Partout, des inscriptions ” beware of thé monkeys” ” dońt feed thé monkeys” , effectivement, il y a des singes partout. Sur les arbres aux alentours, les singes se promènent de branche en branche, dans les allées, ils sont chez eux, dans tout l’hôtel.
Ici, quelques touristes anglais pour la plupart, Alix et Joshua retrouvent avec plaisir la civilisation occidentale. L’l’hotel dispose d’un bar, d’un restaurant, les chambres sont spacieuses et aérées. Ils croisent des occidentaux, l’anglais est la langue parlée autour d’eux. Des journaux internationaux sont à leur disposition . Ils se sentent revigorés. Ils profitent des installations, une petite piscine est à leur disposition. Bien que l’hôtel soit situé loin de toute ville, il représente une halte agréable et pleine de charme.

Le soir, est prévu un récital de musique traditionnelle, ils sont contents d’arriver dans un endroit Où ils peuvent rencontrer d’autres touristes. Après le récital de musique traditionnelle, ils vont boire un verre au bar de l’hôtel. À côté d’eux, les musiciens se rafraichissent. Avec eux, un vieil homme regarde la boîte qu’Alix tient entre ses mains. Il s’approche des jeunes gens et engage la conversation, dans un français hésitant :
“Excusez moi, connaissez vous la légende de cette boîte? Devant l’étonnement d’Alix et Joshua, il prend une grande inspiration et poursuit : cette boîte à été donnée par le dieu Shiva à son épouse, Parvati en cadeau de noces. Elle prédit l’avenir de celui qui la possède. Quand Parvati et Shiva ont dansé devant Brama pour savoir lequel des deux dansait le mieux, la boîte a prédit la danse qu’allait danser Shiva, et ainsi, Parvati pouvait anticiper sur la danse de son époux et présenter une danse plus complexe devant Brama. Mais Parvati n’a pas triomphé de Shiva ils sont répartis dos à dos jusqu’à ce que Shiva danse sa danse cosmique et emporte le défi. Au fond Shiva et Parvati ont chacun à sa manière gagné . Leur danse se poursuit chaque nuit, ils dansent parmi les étoiles, et chaque nuit, les étoiles regardent danser les dieux amants sans savoir lequel danse le mieux!”.
Le vieil homme se tait un instant, savourant son récit.

Fermant à demi les yeux, il ajoute : ” le jour où la boîte ne donne aucun parchemin, le jour où la boîte est vide , la légende dit que le propriétaire de la boîte va mourir “, Parvati, a refusé un cadeau aussi encombrant , elle jette la boîte dans un fourré. Un homme qui passait par là, attiré par la couleur de la boîte, la prend, C’est toujours la boîte qui choisit son propriétaire.”

Joshua et Alix écoutent en silence le récit du vieil homme, c’est une belle légende, Joshua est amusé, il remercie le vieil homme et va discuter avec l’un des musiciens.. Alix ressent un certain malaise, elle se rappelle les variations de couleur , lorsque la boîte se trouve dans les mains de Joshua, elle se rappelle les difficultés qu’elle a eu à ouvrir les compartiments de la boîte noire. Elle regarde le vieil homme, il a un regard profond, des prunelles étranges, noires comme de l’encre, brillantes, Alix sent qu’il veut lui dire autre chose, il hésite, puis soudain , il lui prend la main s’approche d’elle et lui dit ,à voix basse, comme pour se débarrasser d’un lourd secret : ” c’est un objet qui porte malheur, débarrassez vous en, ne la gardez pas!” Il insiste , lui serre le bras comme pour ancrer ses paroles dans le corps de la jeune femme. Joshua n’a pas vu ce qui vient de se passer, un peu éméché, il parle avec l’un des musiciens, et discute tranquillement de leur prestation et de l’instrument , une viole indienne dont les sonorités l’ont intrigué. Alix voudrait attirer son attention, elle se détourne un moment du vieil homme, lorsqu’elle se tourne à nouveau vers lui, il a disparu.
Le lendemain, ils se reposent à l’hôtel , font la grasse matinée, flânent .
Le soir venu, ils sirotent une bière au bar. Joshua à envie de regarder la boîte noire.
Il la tourne et retourne entre ses mains. Il essaie de l’ouvrir, délicatement, il tire la bande, les compartiments s’ouvrent les uns après les autres. Il regarde au fond, ils sont vides.
Intrigué, il demande à Alix. :”tu as pris les papiers dans la boîte?”
Elle est étonnée aussi :” non pas du tout”
“Eh bien la boîte est vide”
Alix regarde elle aussi dans la boîte, effectivement les compartiments sont vides.
Mal à l’aise, elle pense aux prédictions de la légende du vieil homme le soir précédent
Elle raconte à Joshua ce que lui a dit le vieillard, hier soir.
Il hausse les épaules : ” bah ce sont de vieilles histoires, quelqu’un à peut être pris les papiers , le vieil homme sans que tu t’en aperçoives”
Alix mal à l’aise, acquiesce .”oui oui surement!”
Le lendemain. le chauffeur vient les chercher, ils doivent passer quelques jours sur la côte, puis se rendre à Colombo avant de repartir en France.
Ils font l’amour encore, amoureux.
Alors qu’ils vont visiter un temple, leur taxi est pris en étau entre deux camions qui tentent de se doubler sur une route étroite, et malgré la tentative désespérée du chauffeur pour se déporter sur le bas côté, la voiture fait un dérapage , quitte la route et s’écrase en bas du ravin.
Les deux passagers et le chauffeur sont tués sur le coup.
On retrouve une drôle de boîte noire un peu plus loin de la voiture qui a pris feu. Un des pompiers arrive sur les lieux, la ramasse et la met dans sa poche.
La boîte luit d’une étrange façon, le bois noir est presque rouge, intrigué, le pompier se demande comment ouvrir la boîte…

SARAHLOUP

“DANS LA CHATTE D’AMANDA LEAR, IL Y A TOUTE L’HISTOIRE DU ROCK AND ROLL !

 

 

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Dit comme ça, évidemment, ça décoiffe , mais au fond, qu’est-ce que les stars du Rock and roll, David Bowie en tête, nous disent ?

Une liberté de ton d’esprit, une certaine démesure soigneusement orchestrée, une manière de se donner à voir, précise et très contrôlée , un gout certain pour la provocation, servis par le génie de la pop, et celui du marketing. Avoir su jouer d’une image androgyne, avant l’heure, la théorie du genre avant le genre, le mauvais genre avec les mauvais garçons, et les mauvaises filles, pour une musique qui rallie toutes les catégories d’âges et de sexes..et transcende toutes les générations..

David Bowie ne peut pas mourir ; il incarne une époque, une manière de vivre, une manière d’être…Les années 70 et après…Intemporel, éternel …en tous cas nous l’avons pensé…

Et pourtant David Bowie est allé jouer du rock and roll dans l’au-delà. Peut être que Dieu est devenu apprenti Rocker et qu’il était en train de faire de sacrées fausses notes avec les hommes, alors il a rappelé La star auprès de lui, pour lui apprendre l’esprit du rock and roll !!et lui rafraichir les idées !

Et Amanda Lear, dans cette histoire, égérie de l’histoire, elle est l’autre côté, elle  incarne une femme fatale, exagérée, outrancière et démesurée.. Une voix rauque à souhait, une présence sur le fil, féminine, mais pas que, énigmatique, elle peut rassurer ou amuser, inquiéter parfois, et le talent de vivre à coté des talents, et de les révéler ..David Bowie en tête mais pas que…

L’époque Rock and Roll est partie, souhaitons qu’elle reprenne autrement, différemment, souhaitons que la démesure et la provocation perdurent , que les grandes fêtes populaires que sont les concerts de Rock vivent..

vive le Rock and Roll 2.0 !

Bonne journée

Sarahloup

 

CRONENBERG, DAVID

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Consumés – Du monde entier – GALLIMARD – Site Gallimard

Pierre fédida, mon maitre, a tenté dans son livre” Par où commence le corps humain?”, de répondre à cette question, en la laissant de côté, évidemment .
David Cronenberg, reçu vendredi matin à France Culture, dans son premier roman, essaie d’aborder la question différemment, et de répondre : – là où commence la jouissance !
est-on plus avancé ?
Peut être que la question,n’est pas tant où commence le corps humain , que où commence l’amour humain et comment peut-on y répondre ?
Par des phantasmes, par une érotisation endiablée, par faire l’amour toute la nuit dans un bouge sordide au fin fond de New-york, alors qu’on est un cyborg , un humain reconstitué, un trans-fuge, un bio-humain, ou toute autre créature modifiée génétiquement ou biologiquement, ou mécaniquement qui sait ?
Les modifications sur le corps conduisent-elles à des modifications sur l’esprit ?

Cronenberg déclare que ses films lui font peur et que ce premier roman l’engage dans une carrière d’auteur;
Les rêves les plus fous seront toujours des rêves, ou des visions, ce qui différencie l’auteur du savant est parfois infime, une idée, une croyance, une manière de regarder ou de voir, une façon de croire en soi …

David Cronenberg, Consumés – Du monde entier – GALLIMARD – Site Gallimard, regarde les hommes comme Bernard Werber, les fourmis , il les ampute, les ratiboise chirurgicalement, les modifie, mais les hommes seront toujours de hommes, et Mary Shelley a admirablement décrit ce que Cronenberg nous propose autrement, dans son Frankenstein,
la souffrance humaine de notre condition de mortels contre laquelle, peut être, seul l’art nous délivre !

Bonne journée

SarahlouP

LE DERNIER DES JEDIS !

 

 

le dernier stars wars

le reveil de la force

Je ne sais pas vous, mais bien sur j’ai fait partie des badauds qui se sont précipités pour voir le dernier né de la saga “STARS WARS”. “Le Réveil de la Force”

Las ! quel gâchis ! l’Esprit Jedi s’en est allé , ne reste plus qu’une jolie fille qui vit une jolie romance avec un joli prince( noir), toute ressemblance avec un habitant de la maison blanche .. n’est-ce pas etc etc…?

La force est partie, le Reiki, dont est issu la conception lucaienne de la force a déserté !

 

Yoda est devenue une vieille femme , Han SOLO est l’ombre de lui même,et  on se demande s’il ne va pas lui falloir un déambulateur pour le prochain épisode !Bien sur, le fait que le héros soit une héroïne a du paraitre suffisant à Disney, mais là encore même si on ne peut sous estimer que les filles, en 2016, ont le vent en poupe, cela ne suffit pas à créer une intrigue !

Reste Chubaca, et les robots, ah oui, le petit robot qui roule est amusant , c’est vrai ! lui est sans doute le fils de R2D2

Quatre milliards de dollars ! je comprends que Lucas ait vendu l’âme des Jedhis, qui, de toute façon était déjà là !

Disney est fidèle à lui même il n’a rien gardé de la profondeur dramatique de la saga de G. LUCAS, au profit d’une jolie enveloppe qui ne fait pas de mal mais que l’on oublie dès qu’on quitte la salle. Aucun message, aucune profondeur, rien, juste des décors et encore.. Disney s’adresse à ceux qui n’ont pas vu les premiers épisodes de la Saga d’origine pour en faire un pastiche sans intérêt ! Copier-coller, faut-il vraiment prendre les jeunes pour des idiotsen leur assénant un tel vide !

Je n’irai pas voir le prochain, je préfère revoir les anciens ..

Deviendrai-je ringarde ? ou trop puriste ? qu’en pensent les plus jeunes à qui s’adresse cette version ?

Mais est-ce trop les considérer que leur éviter la profondeur dramatique d’une âme torturée, et la rédemption d’un père après avoir vécu sa damnation?

Vous aurez compris que je n’aime pas le dernier des Stars Wars qui n’en mérite même pas le nom !!!et où, en faisant un jeu de mots facile, on peine à se réveiller !!

Bonne journée

SARAHLOUP

 

 

“MATIN DU PREMIER JOUR “..

un si beau sourire

un jeune garçon illumine une journée de son sourire

Matin du premier jour

Dans le poêle

Quelques braises de

l’an passé..

C’est avec ce haïku qu’une amie m’a souhaité une bonne année 2016 ,

Sur ces braises de l’an passé, soufflons, soufflons

le bonheur et la joie, pour l’année nouvelle

que de ces braises de l’an passé,

renaisse

le feu du désir et le plaisir

de nos rêves accomplis et de nos vers à écrire

que de ces braises renaissent les mots qui flottent encore dans le vent et sur les plages de notre enfance et de nos souvenirs

que nos rêves s’écrivent en des pages et des pages de beautés  inédites…

BONNE ANNÉE

SARAHLOUP

2015 en révision

Merci à tous ceux qui me lisent pour avoir contribué au développement de ce blog. j’espère que 2016 verra mon activité  de blogueuse et d’auteur, se poursuivre et votre intérêt se maintenir, pour notre plaisir à tous !

Merci encore et Bonnes Fêtes

SARAHLOUP

Les lutins statisticiens de WordPress.com ont préparé le rapport annuel 2015 de ce blog.

En voici un extrait :

Un tramway de San Francisco peut contenir 60 personnes. Ce blog a été visité 1 700 fois en 2015. S’il était un de ces tramways, il aurait dû faire à peu près 28 voyages pour transporter tout le monde.

Cliquez ici pour voir le rapport complet.

“A notre insu…”

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“Je n’écris pas l’histoire des faits, j’écris celle des âmes”  Svetlana  Alexievitch, Prix Nobel de Littérature 2015

“Nous ne sommes jamais prêts pour ce que nous attendons” – Wild-

“si tu me quittes, est-ce que je peux venir aussi ?” A. Bashung

“Dans l’étreinte amoureuse de la traduction, les langues, comme les amants étreignent ce qu’elles ignorent”  Paul Valery

Nous ignorons ce que nous écrivons. Sans doute est-ce pour cela même que nous l’écrivons . Les poètes qui excellent dans l’art de l’éllipse, détournent notre attention et nous révèlent ce que nous souhaitions ignorer. Elisabeth Guilbert, (Mange, Prie, Aime ), citée par Anael Verdier, (Anael.TV), aime à penser que les histoires attendent de rencontrer leur écrivain pour pouvoir être écrites. Je préfère, quant moi, penser, mais c’est une autre manière de le dire, que les histoires nous sont soufflées par les âmes errantes ou les âmes du passé, qui essaient de nous raconter des histoires, en partie oubliées.

Certains fragments de leurs mots flottent dans le temps et l’espace, en attendant de rencontrer une plume prête à les transcrire. L’écrivain est un traducteur ou un transcripteur des mondes internes et externes des hommes. Parfois, au péril de son propre équilibre, l’écrivain va chercher au fond de lui ce que les autres hommes préfèrent ignorer.

Heureusement les petits dieux, sur nos épaules, s’amusent avec nous et nous soufflent à l’oreille des solutions quelquefois fausses. Sur ces chemins de traverse, sous les fourrés, somnolent des phrases que nous déterrons, réveillions, et livrons au monde.

Le mien, de petit dieu, est facétieux et frivole.  Souvent en vadrouille, il me laisse en plan, pour aller conter fleurette à une jolie déesse. Alors, il faut bien que je me débrouille avec les bribes d’histoires qu’il m’a laissées, au gré de son humeur vagabonde. Et, quand, parfois il revient il a oublié ce qu’il devait me dire..!

Les inattentions de nos petits dieux, nous permettent parfois d’écrire des petites choses, comme ça, sans que nous en apercevoir, à notre insu…

LES MOTS D’ELLE

Les Mots accrochés sur les fils ,
séchaient
Elle dansait, jouant des hanches
Chaloupées,
sans se cogner
aux mots qui séchaient
sur les fils
Lorsque j’entrais dans le café
il y eut un courant d’air
Les mots s’entrechoquèrent et se mélangèrent
Lorsque je voulus parler
J’avais perdu les mots…
Qui étaient accrochés sur un fil
Et n’avaient pas fini de sécher…
je la regardais
je vis le froufrou de sa jupe
De satin
Les mots manquaient
Elle dénoua ses cheveux
Et me fit l’amour
Comme ça juste pour rien, entre
deux mots qui séchaient,
par terre, au matin
j’ai eu peur de ça
De ces mots qui séchaient sans rien dire
D’elle qui aimait sans en rire
De ce qu’elle offrait
Du temps qu’il faisait
Du printemps qui revenait
Des oiseaux qui rechantaient
Du nous qui s’annonçait
Je me suis enfui du rêve de papier,
Je l’ai attendue
Au café , sur le zinc, au matin
Au bruissement de la tasse qu’on fait glisser
mon rêve de papier s’est envolé…

SARAHLOUP

BONNES FÊTES

SARAHLOUP

une pensée exagérément libre

vous avez dit bizarre

un génie créatif

“Ce que peut l’histoire.” La leçon inaugurale de patrick Boucheron au Collège de France, le 17 décembre 2015

Le discours inaugural de Patrick Boucheron, historien au Collège de France est une leçon de beauté, de courage et de poésie.

Dans une langue magnifique , avec une netteté et une conscience aigûe, Patrick Boucheron écrit son discours dans un français limpide, clair et nous communique le désir de vivre en nous élevant contre la barbarie et la tyrannie de la peur .

“Depuis janvier 2015, comme une houle battant la falaise, le temps passait sur le socle des pierres blanches qui fait un piédestal à la statue de Marianne. Le temps passait, les nuits, les jours, la pluie, le vent qui délavait les dessins d’enfants, éparpillait les slogans, estompant leur colère. Et l’on se disait : c’est cela un monument, qui brandit haut dans le ciel une mémoire active, vivante, fragile. Ce n’est que cela une ville : cette manière de rendre le passé habitable et de conjoindre sous nos pas ses fragments épars. C’est tout cela l’histoire, pourvu qu’elle sache accueillir du même front les lenteurs apaisantes de la durée et la brusquerie des événements”… Patrick Boucheron

“Une halte pour reposer la conscience, pour que demeure la possibilité d’une conscience, non pas seulement le siège d’une pensée, mais d’une raison pratique, donnant toute latitude d’agir. Sauver le passé, sauver le temps de la frénésie du présent : les poètes s’y consacrent avec exactitude. Il faut pour cela travailler à s’affaiblir, à se désœuvrer, à rendre inopérante cette mise en péril de la temporalité qui saccage l’expérience et méprise l’enfance. ‘Étonner la catastrophe’, disait Victor Hugo, ou avec Walter Benjamin, se mettre en travers de cette catastrophe lente à venir, qui est de continuation davantage que de soudaine rupture”… Patrick Boucheron

 

 …“Voici pourquoi cette histoire n’a, par définition, ni commencement ni fin. Il faut sans se lasser et sans faiblir opposer une fin de non-recevoir à tous ceux qui attendent des historiens qu’ils les rassurent sur leurs certitudes, cultivant sagement le petit lopin des continuités. L’accomplissement du rêve des origines est la fin de l’histoire, elle rejoindrait ainsi ce qu’elle était, ou devait être, depuis ces commencements qui n’ont jamais eu lieu nulle part sinon dans le rêve mortifère d’en stopper le cours.”…Patrick Boucheron

Il est des mots qui soulèvent les peuples et ont des accents de liberté au delà des mers, et des frontières. La langue du nouveau Professeur, membre du Collège de France est de celle là.

Une ode à la liberté de dire et de penser, et un modèle d’écriture , Patrick Boucheron termine son discours par la nécessité d’avoir, “une pensée exagérément libre”, souhaitons nous à tous, en ces temps troublés  : “une pensée exagérément libre “…

Bonne lecture

SARAHLOUP

Ecrire est une profession de foi

Argentine 04

Pour écrire, il faut dynamiter la langue et recevoir des éclats de mots, s’adonner au big bang pour s’abangdonner, se laisser traverser par les forces telluriques de destruction et d’invention.

Blanc et noir, dieu ou démon, il faut voyager sur les extrêmes et se laisser aller au grè des mots, sur le fleuve déroutant de la traversée des langues.

L’écriture est l’art de l’ellipse, c’est aussi celui de voyager, d’accueillir l’insondable sans poser de questions au petit dieu qui a décidé d’entrer dans votre tête.

J’aime beaucoup l’idée d’Elisabeth Guilbert, (Mange, Prie, Aime) que les histoires se baladent en attendant de trouver un humain qui voudra bien les accueillir pour les écrire.En ce moment, il y a une histoire qui frappe à ma porte et qui revient, comme la houle océane. Elle veut que s”écrive des histoires de mer, de vent et d’enfants amoureux l’un de l’autre. Le fils de l’océan et la fille du vent, partent en balade, vont voir la mer, s’aiment à en mourir, et se séparent, parce que l’amour ne reste pas, il les traverse sans s’arrêter, les bouleverse, les crée. l’amour comme ça, une seule fois , la première fois. L’amour à mort, à vie aussi.

“je t’aime à en mourir mais c’est aussi pour en vivre” disait P.Eluard

Un long poème d’amour, dédié au dieu du vent.

“Là-bas, car là où sont les tombes, là seulement sont les résurrections”, Nietzche,

et là où sont les mots là aussi sont les résurrections.

R.M.Rilke : ” nous naissons pour ainsi dire, provisoirement, quelque part. C’est peu à peu que nous composons en nous, le lieu de notre origine, pour y naitre, après coup et chaque jour un peu plus définitivement”

Edmundo Gomez Mango, dans son livre,”la mort enfant”,Editions Gallimard, donne la parole aux mères de Mai, qui hurlent dans le vent leur douleur au monde sourd à leurs supliques.

…”La “mort-enfant est la métaphore d’un phénomène similaire, plus vaste et moins précis.. elle est l’apparition de l’inquiétante étrangeté, au sein de l’infantile. Elle est une des sources de la douleur de l’enfance, celle qui surgit sans raison apparente et qui semble se confondre avec la douleur d’exister”…

“Les enchanteresses aquatiques, dit-on, produisent des étranges apparitions sur la surface de l’eau (là où les courants chauds rencontrent les courants froids) comme ces mirages des mers et des lacs nordiques, ces châteaux qui s’élèvent entre les eaux et le ciel et qui leurrent les marins égarés; ils croient avoir atteint le port qui sauverait leur vie et ce n’est qu’une dernière illusion dans laquelle ils sombrent..”

“…La lisière entre l’illusion et la réalité, entre l’image et la chose devient incertaine, elle tend à s’effacer.”

“… quand les mères vacillent, elles qui sont seules à se tenir entre nous et la dissolution…”

” …comme si c’était l’impensable qui faisait penser et qui exigeait la pensée, l’irreprésentable qui fonde et organise comme un point de fuite ce qui peut être représenté…”

“Un mot qui a perdu  sa mémoire comme l’objet m^me qu’il veut désigner.”

Dans Pedro PARAMO, Juan RULFO accueille la voix de sa mère morte, revenue des enfers, pour écrire les mots d’un petit roman crépusculaire et unique, qui devient un classique de la littérature sud américaine.

Anael Verdier, (Anael TV), insiste sur l’accueil de l’énergie des langues indispensable aux auteurs; Il me semble que tout écrivain doit trouver la sienne pour donner ses mots au monde, pour que sa langue reparte dans le vent.

Parfois mes mots me donnent du fil à retordre, et incapable de les saisir, je les emprunte à d’autres pour qu’ils résonnent, enflent, et s’envolent, s’en aillent au fil du vent, dire au monde libre la magie d’aimer.

SARAHLOUP

UN ETE SANS FIN

écrire, stephen king, mémoires

une fenêtre sur cour, écrire est l’art de la vie

je ne t’écrirai plus

Le solstice est brisé

Nos paysages

Ensevelis

je n’écrirai pas notre mémoire

Je m’adresse à d’autres

Au delà des coulées de lave

hautes de plusieurs siècles

Au delà des étoiles éteintes

Dont la lumière parvient encore

à la main qui écrit

je m’adresse à ceux qui s’aimeront

Bien plus tard quand les jours

Seront devenus plus longs

Pour qu’ils recommencent notre histoire

Sous un autre soleil

leurs ombres seront les nôtres

Ils auront notre voix peut-être

Nos silences

Sur les mains le pollen des fleurs

Que nous n’avons pas coupées

Qui sait même la rosée d’un matin

FRANÇOISE HAN

 

Parfois partager les mots des autres, lorsque les miens volent en éclats et retombent brisés, que les images se figent et deviennent un film blanc , que je m’immobilise, dans les glaces de l’esprit, par delà des mondes…alors les mots des autres réchauffent mes rêves et les emportent vers les soleils du monde,  la lumière partagée d’un jour d’été, “un été sans fin” comme un cadeau au monde, pour que jamais la lumière de l’été ne faiblisse, et que brille dans la nuit la lumière des mots…

En cadeau, cette semaine, ce poème lumière

Bonne Lecture

Sarahloup

J’AVAIS DIT…

vous avez dit bizarre

un génie créatif

Ce n’est pas parce qu’on a le meilleur marteau que chaque problème est un clou” Barack Obama

Je m’étais juré, lorsque j’ai ouvert ce blog, que je ne parlerai pas de politique. Comme quoi,” il ne faut jamais dire jamais”, selon un adage, que je déteste et trouve stupide, mais là encore…

Hier soir, au petit journal, Yann Barthes a reçu le fils d’André Glucksman, Raphael Glucksman. Ce jeune essayiste, vient de publier un essai : “Génération gueule de bois”, essai sur le mal qui ronge notre société à savoir : la montée du front national.Engagé, plutot gueule d’ange que gueule de bois, fils de.., élevé dans la tolérance et l’accueil des émigrés, ce jeune homme vit actuellement en Ukraine, et prend la parole pour défendre la démocratie, à travers un constat qui se veut réaliste et alarmant.

Alors je ne peux que m’élever pour dire à ceux qui me lisent : vraiment vous voulez de cette France là ?  vous voulez d’une France  qui exclut, catégorise, est raciste, homophobe, et antidémocratique? vous voulez d’un pays qui, si ce mouvement politique passe, sortira de l’euro, fermera les frontières, se repliera sur son petit nombril, finira ruiné, et nous conduira à une guerre civile ? c’est vraiment ça que vous voulez?

A ces jeunes gens qui votent à 34% , (des 18-35 ans), Front National, je demande de réfléchir :

Nous ne sommes sans doute pas assez conscients de la chance que nous avons, de vivre dans une démocratie libre , si Madame Marine Le Pen passe en 2017, ce sera une catastrophe pour notre pays, pour notre avenir, pour vous, pour nous tous.

Je ne sais pas grand chose en politique mais de cela je suis sûre. Alors à ceux qui me lisent, je demande de parler autour de vous et d’essayer de convaincre. Chaque voix gagnée est un pas vers une France libre et démocrate…Un pas pour que 2017 ne soit pas une honte pour ce pays qui est, encore, pour le monde entier, le pays des droits de l’homme .

Et peut être, pour commencer, allez voter Dimanche , pour leur barrer la route et faire que notre pays reste une démocratie libre et debout.

Sarahloup

la ronde du temps

l'enfant qui avalait le silence

l’enfance au fil de l’eau

Un jour,
je chevaucherai la mer tout au dessus du monde,
Par dessus le temps
je rêverai l’Arctique et je dessinerai des rondes aux enfants
Je filerai le manteau de la nuit,
je jouerai aux osselets avec les étoiles
et je regarderai la lune courir après le vent

je peindrai l’amour sur les murs des églises
je marcherai à reculons pour retenir le temps et suspendre la pluie
je chuchoterai au vent du large qui s’écrase en bourrasques
sur les barques livides le secret des licornes
Je regarderai les gouttes d’une nuit colorer le cristal du temps
j’écrirai sur les arbres le givre du printemps
j’écouterai striduler la note bleue au soleil d’été
je te raconterai le garçon amoureux de la fille du vent
je te raconterai les histoires sans fin quand dorment les enfants
je dessinerai le blanc sur l’arc du ciel délavé
je te ferai l’amour dans une chambre vide
Ecoutant les étoiles enchanter la nuit noire
au crépuscule de l’aube
je me glisserai dans la rosée
sur les rayons de lune du pays imaginaire
Peter pan improbable, j’irai au gré du jour
Suivre le vent et l’océan jouer a cache cache
Là où personne ne me trouvera
là bas
de l’autre coté du monde

SARAHLOUP

les larmes félines

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Hier était une journée difficile : du travail, mais surtout un sentiment de “à quoi ça sert”! Rien de très alarmant, je connais, cela m’arrive au moins une fois par semaine , de préférence en novembre le mois des morts…

Alors je décide de lire.  Et, comme je travaille avec lui, pour m’améliorer, en écriture,  je décide de lire

Anaël Verdier : “les larmes félines” sur amazon, kindle.

Et là je tombe sur deux épisodes d’un roman sériel, tout à fait original,déjà le mode sériel est original, sur la magie, l’adolescence, le passage entre les générations, les cercles.. un beau roman servi par une écriture fluide, vivante, au service d’une histoire très bien menée, un périple rafraichissant, pour les fêtes et pour le plaisir…

bravo à son jeune et talentueux auteur, que certains d’entre vous suivent déjà…

Bonne lecture

Sarahloup

LA LÉGENDE DU COLIBRI

 

pour la défense des espèces

un colibri contre la déforestation

Un jour, il y a longtemps, la grande forêt est en flammes. Chaque animal fuit,  et court vite vite pour rejoindre le fleuve.

La plupart des espèces sont saines et sauves de l’autre coté de l’eau , la tortue a fait passer le renard, le tigre a nagé jusqu’à la berge, les lions sont passés aussi, les éléphants s’attrapent à passer ils sont les derniers.

Le petit éléphanteau est le dernier à passer. Avant de se jeter à l’eau, il s’arrête et avise le colibri, qui, vole du fleuve à la foret en feu et prend trois gouttes d’eau dans son bec, à chaque voyage, pour apaiser les flammes.

le petit éléphanteau lui dit :

  • mais qu’est-ce que tu fais viens, il faut partir vite !

Alors le colibri, volant à reculons comme il sait si bien le faire lui répond :

  • je fais ma part !

(Conte,  issu du livre de Pierre Rabhi : la part du colibri, l’espèce humaine face à son devenir, à offrir pour les fêtes sans faute)

Et vous, allez vous faire la part du colibri dans la lutte écologique , ça commence aujourd’hui…et ça pourrait faire partie de vos bonnes résolutions pour 2016 !

Bonne Journée

SARAHLOUP

Chez les anciens dieux d’Egypte

un enfant et son cerceau

un enfant joue dans les sables du désert

En ce moment, je travaille sur les anciens dieux égyptiens:

SETH, ANUBIS, OSIRIS, TOTH, RÉ..

Les égyptiens,  pensaient, il y a fort longtemps, plus de 2000 ans, qu’il y a une vie après la mort. A condition d’avoir passé l’épreuve du “poids de l’âme”.

Le défunt, devait se présenter devant le dieu des morts, Osiris, qui en sait quelque chose de la vie après la mort, puisque sa soeur l’a ramené du royaume des morts en recousant son corps démembré et aux morceaux éparpillsé aux quatre coins du pays,  assisté d’ Anubis, le dieu à tête de chacal, dieu des embaumeurs et des morts. Le dieu disposait sur une balance, le coeur de l’homme , sur un des plateaux, les égyptiens pensaient que le coeur est l’organe de l’âme et une plume sur l’autre. Si l’âme du défunt était purifiée de tous ses péchés, elle devait, alors, être plus légère qu’une plume, et la balance oscillait en faveur de la plume, alors le défunt pouvait entrer au royaume des morts et y mener une vie, rythmée par différents cycles; sinon, le défunt ne pouvait pas avoir accès aux territoires de vie après la mort.

.Chaque défunt était enterré avec ses objets préférés, ses animaux fétiches, pour vivre une vie dans l’au delà aussi agréable que possible.

J’aime rêver cette ‘Egypte là, le Nil, les berges du fleuve millénaire, les pyramides, tout un peuple vivant sur les bord du fleuve et tout un peuple vivant au dessous , en harmonie.

Je sais que c’est illusoire de penser les choses comme ça mais aujourd’hui, face à la barbarie, il faut de vrais rêves, des rêves contre les bombes, des rêves pour tenir debout face à eux qui n’ont rien d’autre que des fusils et des balles, pour détruire un monde.

L’Egypte, Rome, Jérusalem, Athènes tant de lieux pour dire l’ancien monde qui supporte notre monde, tant de lieux où les anciens dieux sont là…peut être sourient-ils de notre désarroi eux qui ont vu tellement d’hommes se succéder.

 

SARAHLOUP

un jour quelqu’un m’a dit

 

vous avez dit bizarre

un génie créatif

Un jour, un des mes amis , à qui, je confiais que j’allais me mettre à écrire sérieusement a eu cette remarque : “alors tu ne seras plus jamais seule”

Judicieuse remarque, car effectivement, depuis que j’écris, je ne suis plus jamais seule.

Je vis avec mes personnages, mes histoires, mes carnets, mes notes que je trimballe dans mes affaires en permanence et dans ma tête aussi. Ils sont là, aux portes de ma mémoire , la nuit ils chassent mes rêves et me réveillent en sursaut, le jour ils caracolent dans tout ce qui m’arrive, et chacune de mes pensées est infiltrée d’eux.

J’aime ça, j’aime ce contact exigeant, intense, quotidien.

Pour écrire, il faut une rigueur et une quotidienneté, un rituel, une présence constante. Il faut dépasser ses peurs, ses insatisfactions, ses frustrations, il faut dépasser beaucoup de choses mais le plaisir est là, toujours.

J’adore écrire la nuit, mais aussi au matin, j’adore quand les choses se débloquent et que je pense que la solution est là au bout de la ligne.

C’est cela aussi écrire, un lien avec soi et avec le monde, car on écrit toujours à quelqu’un. Stephen King disait écrire pour sa femme.

Ce blog, c’ est :

Etre en lien avec vous , lecteurs juste derrière le rideau ; écrire pour vous qui me lisez et qui ne me lisez pas, écrire pour le monde en ces temps troublés, pour dire aussi que jamais, les voix des écrivains ne s’éteindront, au nom de la liberté de dire et d’écrire !

a bientôt

SARAHLOUP

UNE TERRASSE AU CREPUSCULE

nous resterons debout

deux symboles de Paris debout

“IL Y A PEU DE CHOSES AUSSI CIVILISÉES QU’UNE TERRASSE AU CRÉPUSCULE”

SAUL BELLOW

PARIS EST DEBOUT , PARIS RESTERA DEBOUT…

“JE SUIS SUR UNE TERRASSE”

NOUS ENTRONS DANS L’ÈRE DE LA RÉSISTANCE,

NOUS N’OUBLIERONS PAS NOTRE FILIATION ET NOTRE DEVOIR FILIAL,

NOUS N’OUBLIERONS PAS QUE LA FRANCE EST LE PAYS DE LA LAICITÉ, ET PARIS SA CAPITALE

BON WEEK-END

SARAHLOUP

 

 

“UBANTU”

 

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“UBANTU” est un mot bantou pour désigner “être humain ensemble”

L’humanité est un devoir être,

une humanité éthique

une condition humaine partagée,

la nécessité de faire humanité ensemble,

ce qui veut dire “habiter ensemble la terre”, pas détruire les hommes qui y vivent, les jeunes gens, les artistes, ceux qui aiment la vie.

Ces mots que l’on trouvait en Afrique du sud dans une nation réconciliée après des morts trop nombreux, après la haine et la destruction.

Un jour peut être il y aura un après Daesh..

SARAHLOUP

AH CES D’JEUNS !!! (part.1)

 

un si beau sourire

un jeune garçon illumine une journée de son sourire

“Swag, oklm, man”, les jeunes font valser la langue pour notre plus grand plaisir.

Je ne sais pas vous, mais, moi, lorsque j’entends fleurir le parler des jeunes gens qui trainent des pieds et affectent de se foutre de tout, je suis réjouie.

J’adore les voir arriver en bandes , et envahir le tram de leur gaucherie bruyante et sans gêne, s’apostropher, affecter de s’engueuler, ” à cause d’une meuf ,gros”, ou de tout autre chose. Ils ne regardent personne qu’eux, forment un groupe bruyant et remuant, ont leurs codes et leurs règles, sont lourds et légers à la fois, font chanter la vie.

Ils renouvellent la langue , de leurs interjections vivantes et rigolotes qui font chanter ma journée ! les jeunes es banlieues me font souvent sourire.

il y a des dizaines d’expressions vivantes et inattendues qui témoignent de leur créativité langagière et du renouveau créatif dont ils peuplent notre langue, pour en faire un idiome vivant et imagé.

Je vais chercher, écouter, glaner les toutes nouvelles expressions à la mode et je vous en parle, next time, la semaine prochaine, promis !

En attendant si vous entendez des expressions inédites envoyez les moi, je les publierai sur ce blog !

Ah,  aussi , n’oubliez pas de commander mon recueil de nouvelles :

“Nouvelles d’ici et d’ailleurs“, récemment sorti sur kindle.

 

bonne journée

                    SARAHLOUP

UNE NOUVELLE PUBLICATION

Hier j’ai publié, sur AMAZON, en version kindle, un recueil de nouvelles :

“Nouvelles d’ici et d’ailleurs “

http://ecx.images-amazon.com/images/I/5145H54HBmL._AA324_PIkin4,BottomRight,-60,22_AA346_SH20_OU08_.jpg

là bas un destin bascule

là bas quelque part ,deux personnages en rencontrent un troisième et tout bascule

Ce recueil regroupe 5 nouvelles,  publiées séparément,  sur kindle également

Bonne lecture

SARAHLOUP

PAROLE DE POÈTE

une jeune fille se retourne et regarde

un instant d’éternité

Là où je travaille lorsque je n’écris pas, il y a un jardin intime et tout petit, entre deux maisons, dans lequel pousse une vigne folle et volage .

Un jeune homme est dans le jardin. Il est assis sur un banc de pierre, fume et regarde le ciel. Un vol d’oies sauvages passe et tourne juste au dessus de nos têtes :

  • ( moi) : elles partent vers le sud, au Maroc ça veut dire qu’il va faire froid
  • ( lui) : ben moi, je ne sais pas où je vais passer l’hiver !

Une autre fois, un jeune homme se penche vers moi , et baisse la voix, soudain sérieux :

” chaque fois que je viens vous voir, il faut que je passe le mur des voix !”

Ce matin, en me levant après avoir regardé un épisode de “the affair”, je me demandais si , comme le dit la série, l’amour qu’éprouvent parfois deux enfants l’un pour l’autre, est aussi pur que le suggère Shakespeare ou si deux adultes peuvent éprouver un amour intense comme des enfants. Et je me suis dit qu’en amour, comme ailleurs, il faut un apprentissage.  L’amour est peut-être donné à certains,  mais ensuite, il faut le laisser grandir sans le faire mourir, comme les plantes et les enfants. Les plantes ça semble plus facile que pour les enfants, encore que…

Vous me pardonnerez le côté kitch de mes réflexions, il est à peine 7 heures du matin et je n’ai pas encore pris de café ! ET,  je jette un coup d’oeil dans le ciel.

La lune se découpe avec une netteté et une clarté exceptionnelle, un fin croissant, le premier du nouveau cycle. C’est la fin de la nuit, quelques nuages roses s’égrènnent dans un ciel limpide. C’est magnifique, un dégradé de rose, gris et doré, on dirait une estampe, ou une peinture des maîtres hollandais. La clarté de “la jeune fille à la perle”, la lumière aussi.  Quels mots décrivent ça, quels mots disent la lumière d’un matin ? Est-ce que Dieu est japonais, pour avoir peint de si beaux décors.Ou est-ce que les japonais ont approché Dieu pour avoir peint les estampes ? Est-ce que les peintres croisent Dieu, le matin, en se levant ? Est-ce que les poètes tutoient la folie ? ou est-ce que la folie est un autre langage  avec dedans une beauté effleurée ?

La lune est ma planète, j’ai longtemps hésité à me tatouer une lune en croissant dans un ciel d’orage ou dans le ciel du matin, sur une cheville, au creux du poignet, ou sur la nuque, là où le corps se fait intime. Mais le tatouage n’est pas pour moi, même si je ne déteste pas le côté “bad boy”, un peu dévoyé maintenant, je préfère l’éphémère, la ronde des nuages, la découpe de la lune, et mon corps sans tatouage. J’écrirai ailleurs que sur moi.

Je me demande si aujourd’hui, je vais “passer le mur des voix” et écrire , peut être bien…

Bonne journée

SARAHLOUP

LE CARAVAGE ET BARTABAS/ Jérome Garcin

cheval dressage écuyer

le caravage et bartabas

“On ne compte plus les films tonitruants et bavards consacrés à l’écuyer Bartabas. Celui d’Alain Cavalier, à la fois sensuel et spirituel, est unique. Il nous montre ce qu’on ne voit jamais : la chambre à monter.
Bartabas et son cheval préféré, Caravage, dans “Le Caravage” d’Alain Cavalier. (Pathé Distribution)Bartabas et son cheval préféré, Caravage, dans “Le Caravage” d’Alain Cavalier. (Pathé Distribution)

À LIRE AUSSI
Bartabas : “On achève bien les anges”, charnel et spirituel
Il fallait bien qu’un jour, à l’écran, le grand Cavalier consacre le grand écuyer. C’est chose faite, même si leur rencontre est ancienne. Le cinéaste de “Libera me” a en effet commencé à filmer Bartabas il y a dix ans, dans les coulisses du Châtelet, où, déjà en selle sur le Caravage, il galopait vers la Chine intérieure de Victor Segalen. Il a pris ensuite l’habitude d’aller rôder dans le camp retranché du chef de la tribu Zingaro, au fort d’Aubervilliers.

Là, avec sa petite caméra DV, le filmeur se glissait discrètement dans les écuries, le manège ou la carrière. Mais jamais il ne pénétrait dans le théâtre, cette cathédrale en bois sous la voûte de laquelle se donnent, le soir, les grand-messes équestres. Car ce qui, au sens propre, captivait Alain Cavalier, c’était leur mystérieuse préparation. Et c’était en particulier le lent, patient et précautionneux travail de Bartabas avec le Caravage, cet anglo-hispano-arabe à la robe isabelle, aussi brillant qu’un vieux cuivre, aussi rond qu’un fruit mûr.

Très tôt le matin, avec une fascination et une émotion d’autant plus fortes qu’il est néophyte en matière d’équitation, Cavalier assistait dans la pénombre à ce qu’il appelle “une cérémonie intime” : le dialogue silencieux entre le cavalier et sa monture, leur entente mélodieuse et méthodique, enfin l’apparition légendaire du centaure, moitié homme, moitié cheval.

La chambre à monter

On ne compte plus les films tonitruants et bavards consacrés à Bartabas. Celui-ci, à la fois sensuel et spirituel, est unique. Pour la première fois, en effet, il nous montre sans un mot, sans autres musiques que celles des sabots, des cuirs, des brides et des souffles, ce qu’on ne voit jamais : la chambre à monter – comme on dit “chambre à coucher” – où l’artiste s’accouple avec l’animal avant d’oser se produire en pleine lumière, dans le sable de la piste circulaire.

Avec quelle tendresse, et un rien de jalousie, le réalisateur de “Thérèse” filme aussi les longs préliminaires de l’extase : le pansage du Caravage, le curage de ses pieds, le nattage de sa queue, la pose des bandes sur ses tendons, et le travail à la longe avant le sanglage. Et puis, il y a cette scène tournée comme en caméra cachée : en pleine nuit, Bartabas se glisse dans la stabulation où somnolent une vingtaine de chevaux argentins, s’assied dans la paille, immobile, méditatif, et alors tous les naseaux se penchent vers lui pour caresser son visage. A la fin, c’est le Caravage qui viendra à son tour lécher voluptueusement l’objectif de la caméra de Cavalier, lequel éclate de rire. Le rire d’un piéton tombé lui aussi amoureux du Caravage.

Jérôme Garcin

♥♥♥ “Le Caravage”, documentaire français par Alain Cavalier, avec Bartabas (1h10).

je relaie, ici, les mots de Jérome Garcin, pour vous inviter à aller voir ce film, unique sur le lien qui unit un homme et sa monture, Bartabas et son cheval, Le caravage.

Unique, sobre, pur et sensuel, le film d’Alain Cavalier cadre au plus près l’ immense et humble amour entre un homme et un cheval. Comme un Demi dieu, le cinéaste communique l’ expérience mystique, la communion à l’aube, la lumière du soleil qui émerge à peine, et les reniflements du cheval, seul avec son cavalier dans la carrière. C’est une expérience de solitude, de gestes répétés, de don calculé, de cession de nuque dans un mouvement gracieux d’abandon, que le cheval offre à son cavalier, si celui-ci sait attendre.

Cavalier met sa caméra au service de Bartabas, et attend . Alors on voit se déployer les gouttes de lumière d’un homme qui, dans la nuit, va se rouler avec les chevaux argentins, dans la sciure, et le sable pour partager leurs rêves.

Il ne manque que l’odeur, des chevaux et des cuirs, et de la rosée. Lorsque l’étalon se roule en gémissant de plaisir et revient vers son cavalier, pour s’ébrouer, jouer avec lui et la caméra qu’il finira par lécher pour le plus grand plaisir du cinéaste, nous partageons un moment exceptionnel de cinéma et d’émotion.

Un don à la caméra, une communion au petit matin, entre l’homme et le cheval qui lui donne les figures de la haute école de dressage. Ce sont les gestes cent fois répétés, le lent et minutieux travail quotidien et rituélique qui nous est donné ici, dans ce film minimaliste et lumineux, qui retrace la spiritualité intime entre un dresseur exceptionnel et un étalon malicieux, vu par un grand cinéaste qui s’efface devant un miracle qui s’accomplit chaque jour. Les mots s’effacent devant l’image que n’accompagne nulle musique, nul commentaire, juste et seulement l’image, comme une hésitation, un recueillement.

Pour les amoureux des chevaux mais aussi les autres…

Sarahloup

“ECRIRE MÉMOIRES D’UN MÉTIER”

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une fenêtre sur cour, écrire est l’art de la vie

“Ecrire n’a rien à voir avec gagner de l’argent, devenir célèbre, draguer les filles,ou se faire des amis.En fin de compte, écrire revient à enrichir la vie de ceux qui liront vos ouvrages, mais aussi à enrichir votre propre vie. C’est se tenir debout, aller mieux, surmonter les difficultés. Et faire qu’on soit heureux, d’accord ? Oui, faire qu’on soit heureux. Une partie de ce livre, trop longue peut-être décrit comment j’ai appris cela. Une autre, plus importante, s’efforce d’expliquer comment on peut mieux le faire. Le reste, et peut être la meilleure partie, est une autorisation en bonne et due forme : vous le pouvez, vous le devez et , si vous êtes assez courageux pour vous lancer, vous y arriverez. Ecrire est magique, écrire est l’eau de la vie au même titre que n’importe quel art. L’eau est gratuite. Alors buvez. Buvez, buvez à satiété.”

Stephen king – ” Ecrire, mémoires d’un métier”

http://www.babelio.com/couv/CVT_Ecriture–Memoires-dun-metier_1665.jpeg

http://sarahloup.com/2015/10/29/ecrire-memoires-dun-metier/

Comme toujours, dans les écrits de Stephen King, il n’y a pas grand chose à rajouter.Si ce n’est que son livre de mémoires, retrace l’itinéraire d’un gamin, qui n’a pas connu son père, est un surdoué comme son frère, rencontre la femme de sa vie et l’épouse et ..écrit, écrit, écrit…Il écrit Carrie et sa vie en est transformée. Il traversera la prise de drogue, l’alcoolisme, et un accident qui faillit lui couter la vie. Il retrace pour nous la discipline, la volonté, les écueils, les doutes et les hésitations qui sont le lot des écrivains,  et aussi  le bonheur  de créer. Auteur prolifique certainement un des plus doués de sa génération, son livre est un témoignage sur les difficultés et le plaisir de pratiquer un art exceptionnel, comme tous les arts.

SARAHLOUP

 

L’APEIRON, LE CASQUE DES SANS VISAGE

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Une statue dans l’ile d’Ithaque, l’ile d’Ulysse, l’ile de l’odyssée

Savez vous pourquoi les vampires n’ont pas de reflet lorsqu’ils passent devant une glace? parce que les vampires, créatures de la nuit et des ténèbres n’ont pas d’âme .

De la même manière, savez vous pourquoi le diable, qui est un ange déchu, n’a pas d’ombre? Parce qu’il n’a pas d’âme. C’est la raison pour laquelle il vole leur âme aux humains assez fous pour la lui vendre .

Avant, au moyen âge, il ne faisait pas bon sortir à midi.. à l’heure où le soleil, au zénith prive les choses de leur ombre. Les vieilles femmes ne manquaient jamais de se signer lorsque midi sonnait .. Le diable qui est un voleur d’âme, et aussi un voleur d’ombre, sévissait non seulement à minuit mais aussi à midi, l’heure maudite, l’heure où les humains n’ont pas d’ombre et sont donc plus vulnérables aux forces du mal..

Serait-ce que l’âme se dissimule dans l’ombre des hommes , ou qu’on peut s’approprier l’âme de quelqu’un si on capte son reflet dans un miroir. Est-ce pour cela, que les africains détestent être pris en photo, à leur insu, car ils craignent qu’on dérobe leur âme…

On dit que les morts lorsqu’ils passaient le Styx, le fleuve des morts, sur la barque de Charon, passeur des âmes mortes, revêtaient un des casques d’Hadés, le Dieu des enfer, l’Apeiron.

Ce casque les rendaient sans visage, sans regard, sans âme et leur permettaient d’entrer au royaume des morts, le lieu dont on ne revient pas. Seuls quatre héros y sont entrés et en sont revenus : Héraclès, Orphée et Enée ont eu le privilège de revenir du royaume d’Hadès. Ulysse, lui aussi a eu le privilège de retrouver Achille au royaume des morts; Achille qui lui dit qu’il préfèrerait être le plus petit esclave du plus petit berger de Béotie plutôt que d’être mort,  du lieu des sans visage et des âmes errantes…

L’enfer était divisé en plusieurs lieux où étaient réparties les âmes des hommes, en fonction de leur séjour sur terre et des exploits accomplis…

Je suis en train de travailler sur une nouvelle série des Vampires, créatures de la nuit et des enfers. Peut être ferez vous connaissance avec ma nouvelle héroine, Evelyne, vampire aux pouvoirs extraordinaires, qui revêt l’Apeiron lorsqu’elle part en chasse mais qui a comme point faible un appétit sexuel débridé…envers les humains !!!

Les sans visage et les sans âme prêtent aux vampires de ma série, certaines caractéristiques qui les rendent presque humains… mais ils appartiennent à la nuit, au royaume des morts dont ils sont revenus…pas indemnes…

à suivre…

Sarahloup

MON GÉNIE M’A DIT

vous avez dit bizarre

un génie créatif

Elisabeth Guilbert, auteur de “Mange, Prie, Aime”,( anael verdier.TV) rapporte dans une conférence que pour les grecs, les écrivains sont  des personnes que les muses inspirent et qu’ils tirent leur talent des génies qui nichent sur leurs épaules.

Si le génie est inspiré, le livre sera bon, dans le cas contraire il convient de changer de génie, si l’on peut !!

Je ne sais pas vous, mais moi, je pense que mon génie est en partie niché dans ma maison, en partie que j’ai affaire à un génie baladeur qui adore partir en voyage et me laisser seule face à un texte qui se dérobe.

Ce matin, je travaillais sur le scène à scène , exercice particulièrement difficile pour moi. Mon génie a décidé d’aller voir du pays. Rrésultat, mon scène à scène a du plomb dans l’aile !!! je n’ai pas de chance, je suis tombée sur un génie facécieux, à moins que ce soit un génie enfantin qui décide de se faire la malle à la moindre contrariété !!!

Bref, ce matin , mon texte manque d’originalité mais mon génie va revenir ce soir ou demain matin, tout empli de son voyage, des odeurs , des images, des sons  d’ailleurs… alors, je me glisserai dans ses rêves, je déroberais ses pensées secrètes pour écrire des histoires, venues d’ailleurs et je vous rapporterai les songes enfantins de mon génie voyageur…

SARAHLOUP

ABSENCES

UNE PETITE FILLE ET SA POUPÉE

la petite poupée

“il n’y a pas d’absence si persiste au moins le souvenir de l’absence”

Julian Barnes

Une fille, qui danse, par Julian Barnes,
traduit par Jean-Pierre Aoustin,
Mercure de France, 194 p., 19 euros.

Parfois, dans une assemblée , dans une foule ou devant la nouvelle promenade rue Sainte Catherine, l’absence s’invite chez moi. Elle ne prévient pas, ne frappe pas à ma porte, elle s’immisce d’un coup, dans mes pensées qui se colorent de blanc, s’infiltrent d’elle et fuient ensuite vers les nuages.

Petite fille, je me rappelle une fois alors que j’avais changé inopinément d’école primaire, avoir perdu le sens des mots.
Les mots s’égrenaient dans la bouche de la maitresse , sortaient de sa bouche des sons sans sens.

Incapable de comprendre pourquoi, à Cinq ans, je ne comprenais plus ma propre langue, je me mis à regarder les nuages, qui défilaient dans le ciel. C’était l’Automne, une saison en demie teinte, les nuages filaient dans le vent.

Je suis partie sur les nuages à la poursuite du vent.

Alors lorsque l’absence s’empare de moi, je regarde les nuages et j’appelle la fille du vent. Parfois, elle me prend dans ses ailes, et m’emporte au dessus du monde.

En ces moments, sur les ailes de la fille du vent, l’absence se colore de bleu et les mots retrouvent la saveur de l’enfance…

SARAHLOUP