ABSENCES

UNE PETITE FILLE ET SA POUPÉE

la petite poupée

“il n’y a pas d’absence si persiste au moins le souvenir de l’absence”

Julian Barnes

Une fille, qui danse, par Julian Barnes,
traduit par Jean-Pierre Aoustin,
Mercure de France, 194 p., 19 euros.

Parfois, dans une assemblée , dans une foule ou devant la nouvelle promenade rue Sainte Catherine, l’absence s’invite chez moi. Elle ne prévient pas, ne frappe pas à ma porte, elle s’immisce d’un coup, dans mes pensées qui se colorent de blanc, s’infiltrent d’elle et fuient ensuite vers les nuages.

Petite fille, je me rappelle une fois alors que j’avais changé inopinément d’école primaire, avoir perdu le sens des mots.
Les mots s’égrenaient dans la bouche de la maitresse , sortaient de sa bouche des sons sans sens.

Incapable de comprendre pourquoi, à Cinq ans, je ne comprenais plus ma propre langue, je me mis à regarder les nuages, qui défilaient dans le ciel. C’était l’Automne, une saison en demie teinte, les nuages filaient dans le vent.

Je suis partie sur les nuages à la poursuite du vent.

Alors lorsque l’absence s’empare de moi, je regarde les nuages et j’appelle la fille du vent. Parfois, elle me prend dans ses ailes, et m’emporte au dessus du monde.

En ces moments, sur les ailes de la fille du vent, l’absence se colore de bleu et les mots retrouvent la saveur de l’enfance…

SARAHLOUP

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