Je vais pleurer, mais les larmes ne suffiront pas
Je vais rire, mais mon rire se brisera
Je vais parler, et mes mots s’évanouiront
Je vais écrire, mais l’encre s’effacera
Les nuages dans le ciel, fuiront à tire d’aile
L’été ne refleurira pas,
Les orages obscurciront l’azur
Ma bouche se flétrira,
Le vent tordra les arbres
Je regarderai la vie effacer les traces
Jusqu’à n’être plus
Que le murmure de l’eau
Le chant des cigales
L’infini des nuages
Le désenchantement
Alors le bleu du ciel refleurira
La fauvette me parlera de toi
De tes yeux, de ton rire, de ton regard
De la vie qui renait , de toi qui me regarde
Partir, loin loin au dessus des nuages
Au dessus de la vie, du temps qui passe
Du vent qui murmure aux étoiles les souvenirs du monde
Des hommes
Seul le vent du sud me racontera
ta vie,
ton monde,
ta voix emmêlée
Aux orages d’été et aux roses de mai
SARAHLOUP