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orthographe

    LES NENUFARS ?

     

    hier je tombe sur ce tableau du plasticien Wilo

    un tablau harmonieux de lettres par wilo wilo_is_good@msn.com

    Il parait que les nénufars vont s’écrire avec un F comme les fleurs ou les femmes, au lieu des nénuphars comme des phares ! Oignon s’écrira ognon, l’ognon paraitra-t-il moins savoureux ou triste, s’il ne rit plus sans son “i”, et la sauce sera-t-elle moins gouteuse sans son accent ?

    2600 mots, vont être changés, relookés, modifiés, soldés peut-être .

    L’académie française a décidé de simplifier l’orthographe de certains mots, comme nénuphar dont le PH vient du persan, et non du grec, si certains avaient l’envie de s’en assurer. Quoi qu’il en soit j’aime bien le nénuphar, sa fleur blanche et capiteuse au parfum lourd et sucré sauf que le nénufar n’a pas d’odeur ! J’aime jouer avec les mots.Lles pièges orthographiques recèlent des mystères intrigants, sans compter les jeux radiophoniques délétères et obsolètes qui y puisent nombre de questions.

    Dîner sans accent ouvrira-t-il davantage l’appétit? On bien l’hôtel sera-t-il plus accueillant, et la taulière plus avenante pour les amants de passage ?

    “je suis sûr, ta soeur, elle va bien ou je suis sur ta soeur, elle va bien ” un petit accent et l’avenir du monde , enfin de ta soeur en est changé…

    On ira chez le pâtissier manger des gâteaux qui seront sans doute insipides sans leur accent , et l’homme sans intérêt peut-être , que serait Marius s’il parlait comme un parisien ?

    L’abîme sera-t-il moins profond, moins abyssal sans son accent ou son Y !

    Le tréma de volapück va disparaitre, vous me direz qui sait ce qu’est le volapück ? un animal genre ornithorynque, une fleur de papier comme le bolduck , un lieu improbable peuplé d’aborigènes anthropophages ? non c’est un langage administratif abscons, et inintelligible, la chose administrative en général !

    J’aime les mots et leur sonorité. Un jour je suis allée rencontrer un professeur d’ l’université, juste parce que j’aimais son nom qui sonnait d’ailleurs, et me faisait penser aux fantasias et aux hommes amoureux des chevaux. Lui n’avait rien à voir avec eux quoi que, il venait du sud et nous avons fait un long parcours ensemble!

    L’âme sera-t-elle moins noire et l’âne moins bâté, sans l’accent. Un accent ce n’est rien du tout juste l’ombre du S qu’il remplace et qui a disparu, une lettre pour faire le pont avec notre histoire et nos ancêtres, un S qui sonne comme un serpent ou le sifflement de Kaa, la perfidie pour un S. Ca donne une idée de l’infini et du temps.

    J’aime la façon dont les djeuns jouent avec le langage (cf  http://sarahloup.com/2015/11/13/ah-ces-djeuns-part-1/ ah ces djeuns !)

    la façon dont ils le triturent et le torturent, genre ta meuf man!  swag, (secretly we are gay) ou  thug dont je cherche encore à définir le sens, mais il ne faut pas, ça ne sert à rien.  Il faut juste partir sur la barque des mots, se laisser aller à la dérive de la langue, au risque et au plaisir de s’en saouler !

    Alors académie ou pas au fond peu me chaud, on s’en fiche, peu importe,

    La langue jouera toujours avec les mots, les poètes avec les sons, les chanteurs avec les rimes, ou vice versa…

    AU POINT D’ EN RIRE

    Elle te regardait avant le point du jour
    Le désir de l’amour avant l’amour même
    Avant le point du jour
    Avant les nénuphars
    Phares du point du jour
    Phalanstères persanes

    Persiennes parisiennes  ou
    parias amoureuses

    Fleurs rouges capitonnées
    Canapés désirants de saveurs automnales
    D’un rock insubmersible au regard de nous
    ou de l’azur désespérant
    S’inscrire au lit du temps
    S’inscrire au point du jour au point de l’amour
    Au point de non retour
    Au point zéro…
    Au point de partir
    Au point de revenir
    Au point de dire et ne pas dire
    Au point de rire au point de capiton
    Au point de disparaître
    Au point de mourir de toi
    Ou de vivre de rire
    Au point de toi et moi…

    SARAHLOUP