Browsing Tag

filles

    AH LES FILLES !

    Une toute jeune fille sourit à la vie et à celui qui prend la photo

    UNE FILLE JUSTE UNE FILLE QUI SOURIT A LA VIE ET AU MONDE

    “Qu’il est joli garçon l’assassin de papa !

    Cette phrase , tirée d’une parodie du Cid, déclenchait à coup sûr l’hilarité de ma mère,  et la mienne en écho. Ma mère qui en avait vu d’autres,  fermait à demi les yeux et riait à gorge déployée, soudain libre.

    Avec ma grand-mère, elles constituaient une fontaine à filles dont je me demandais bien comment on l’alimentait.

    Dans ma famille les filles sont soit du concentré de filles soit…on n’en parle même pas. Pour vous dire, ma grand-mère un jour déclara d’un ton docte : “Isabelle est belle, Florence fait bien la cuisine et toi, toi tu es…heu.. intelligente “, perplexe devant cette division contestable du monde féminin, je me suis demandé si l’une des qualité excluait les autres, et je suis repartie à mes jeux de garçon manqué, de construction de cabanes dans les bois, de recherche de chiens  et chats perdus, d’histoires jouées aussitôt qu’inventées. Mon monde était celui des rêves et des contes, du marivaudage ,de l’enfance dans les bois loin des adultes et de leur monde stupide et plein de règle idiotes que je passais mon temps à fuir, à l’époque .

    Un jour quelqu’un a dit que j’étais un “garçon manqué “. Je me suis demandé si “fille manquée”existait, et pourquoi  diable les filles avaient l’apanage de manquer les garçons ! Je ne comprenais pas que l’on puisse me dire ça simplement parce que j’aimais courir, jouer du couteau pour tailler les bouts de bois, monter à cheval, construire des cabanes, être amoureuse des chats et des chiens que je dressais et comprenais fort bien, par ailleurs. Mon oncle disait, lui, que j’étais une sorcière ce qui, selon lui englobait toute la gen féminine et là j’étais d’accord ! Je voulais bien être une sorcière si cela consistait à jeter des sorts et à aller courir (nue) sous la lune et les étoiles , à assister avec mes soeurs au saba les nuits de pleine lune. J’ai longtemps pensé en être une et me suis demandé, si je travaillais fort , si je n’arriverais pas à lire l’avenir ?

    Remarquant le manège amoureux de ma cousine, qui profitait trop peu à mon goût de ses charmes, je me suis interrogée sur sa capacité à manquer les garçons . Ma grand-mère qui prenait très au sérieux son rôle de duègne, pistait ma cousine qui se voyait contrainte de faire le mur tous le soirs en descendant la glycine qui courait jusqu’à la fenêtre. Une nuit, ma grand-mère , à qui on ne la faisait pas, ferma la fenêtre. Isabelle fut contrainte de sonner vers 3 heures du matin, ce qui donna lieu à un esclandre et au rapatriement immédiat de ma cousine chez sa mère.

    Dommage car j’apprenais beaucoup à son contact ! Les stratégies amoureuses et les autres. Elle est partie l’été de ses quinze ans et comme nous avions 5 ans d’écart, pour le reste j’ai du improviser.

    J’ai adoré ces années où il fallait que je me cache d’une grand-mère qui voyait le sexe partout surtout depuis que j’avais eu 13 ans ! Moi je ne comprenais pas ce qu’il y avait de différent avec avant, juste que les garçons qui m’ont toujours beaucoup intéressée m’intéressaient soudain bien davantage !

    Ils avaient l’air de partager ma passion subite pour eux et nous sommes devenus très copains, ensuite…

    Bref ,une fille au fond juste une fille !!

    SARAHLOUP