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comtesse de ségur

    MAINTENANT, TU MONTES TE COUCHER !

    Toute la gravité dans un regard

    Pour un regard d’enfant dans le Delta du Salum, au Sénégal

    J’aime les enfants et l’enfance. Je trouve les enfants poétiques, graves, terribles , parfois terrifiants, si on les regarde à la loupe. Il faut les traiter d’égal à égal ce qui ne veut pas dire avec une relation symétrique. Elle ne doit pas l’être, elle est toujours et fondamentalement dissymétrique, c’est ce qui en fait le charme.

    Car elle peut se retourner.

    J’aime les contes , pas de fées, les vrais contes, ceux qui font peur !

    Dans mon recueil de nouvelles, que vous pouvez trouver sur amazon, kindle également, publié en version papier,

    Je t’aime, je te suis, Trois je te tue http://www.thebookedition.com/fr/je-t-aime-je-te-suis-trois-je-te-tue-p-340484.html,

    il y en a une, “le jardin rouge”, qui revisite les personnages d’Alice au Pays des Merveilles.

    Le conte de Lewis Caroll reste intemporel , magnifique, magique. Mes enfants de papier , sont troubles, troublants parfois méchants. Les enfants, comme les adultes sont souvent méchants. Rappelez-vous “Sa majesté les mouches”, J.Goldwin, histoire terrifiante de ces enfants qui vont jusqu’au meurtre pour appliquer les règles de leur communauté !

    Chistophe Honoré met en scène, actuellement au cinéma, “les malheurs de Sophie”, chef d’oeuvre de la Comtesse de Ségur, en traitant Sophie comme il se doit : une petite fille qui perd ses parents dans un naufrage et se venge de sa belle-mère , aussi caricaturale que méchante !

    Imaginez une Sophie au pays des brumes et des sortilèges, imaginez une Reine Rouge façon Hansel et Gretel, imaginez une Reine des Neiges qui cultive des fleurs au parfum vénéneux…Et si Alice et la Reine Rouge s’alliaient, pour le pire ! C’est ce que raconte ce conte dérangeant, “le jardin rouge”, la deuxième des cinq nouvelles que contient mon recueil.

    L’enfance est, pour moi, le royaume des cauchemars. Je me souviens que j’ai regardé derrière le canapé, en cachette, “Le bal des vampires ” de R. Polanski . Ma mère m’avait dit : “monte te coucher”, ce qui signifiait que ça devenait intéressant. J’ai désobéi, évidemment, et je suis restée, derrière le fauteuil, ce qui ajoutait du piment à la scène. Cela m’a tétanisée , terrifiée, la portée burlesque du film m’a totalement échappée. Je l’ai vu du haut de mes 8 ans, au premier degré, avec la gravité de mon âge  ! Je n’ai jamais oublié la scène du bal où les vampires passent devant le miroir sans aucun reflet. Le miroir reflète l’âme et les vampires n’ont pas d’âme n’est-ce-pas ? Je suis longtemps passée devant les miroirs en imaginant qu’un vampire m’attendait juste derrière !

    Alice passe dans le miroir, non ?

    J’écris une série sur les vampires qui puise son origine dans la terreur de cette nuit là ! j’ai appris à aimer les vampires…

    Mes nouvelles tirent leur source de mes cauchemars , ceux de l’enfance, ceux qui ont traversé les années, pour revenir me hanter, les nuits sans lune, les nuits où je ne dors pas, quand les images se transforment en mots à l’encre de la nuit !

    J’aime les enfants , leurs émotions sont brutes, directes, évidentes et très importantes, parce qu’ils sont de plein pied, dedans , parfois trop, mais j’aime la démesure !

    J’aime la poésie qui se dégage de leurs mots , à leur insu. J’ai l’impression de recueillir des perles que personne n’entend, dont l’importance se dissout dans le temps .

    Un jour l’un d’eux m’a dit :  “arrête de m’écrire

    Génial non ?

    Envoyez moi vos mots d’enfant, sur ce blog, je les publierai

    ou j’en ferai des histoires…

    Bonne journée

    SARAHLOUP