PARTIR

 

loin là bas dans le détroit du Sénégal

Partir sur l’eau à l’aube du monde dans le détroit au sénégal

PARTIR
Tu crois que tu vas t’enfuir
comme ça à la nuit rasante
partir encore et toujours dans la brume automnale
partir pour retrouver ta jeunesse enfuie
partir pour mourir au soleil
pour chercher où mourir
partir
moi je reste
vestale de la lune je reste et tu pars
encore et toujours
Je refais les gestes du jour
le café du matin, la maison qui s’éveille
la chatte qui cherche à échapper aux chiens
les bruits d’un jour qui recommence
dehors le jardin s’ouvre au point du jour
je regarde l’aube se lever
les fleurs exhalent leurs parfums
femmes fanées en quête d’un baiser
qui masque leurs cuisses insolentes
leurs pétales offertes et leurs tiges tendues
l’aube a l’odeur de l’absence
dis quand reviendras-tu

SARAHLOUP

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3 Commentaires

  • Reply
    Laure
    20 avril 2016 at 18 h 29 min

    Des mots justes . Des mots qui touchent … très beau poème .

  • Reply
    iotop
    20 avril 2016 at 20 h 31 min

    Bon jour,
    Je vois, dans ce texte, d’un jour sur l’autre, la vitre d’une âme brumeuse, boussole sur le cap du devenir au même port d’attache.
    Max-Louis

  • Reply
    sarahloup
    20 avril 2016 at 22 h 16 min

    merci beaucoup

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