L’authenticité des mots

On raconte qu’un roi, à la recherche de sa bien-aimée s’est changé en renard…

Souvent je suis seule et je n’aime pas exactement ça. Alors je vais me promener dans les rues de la ville, à la recherche de quelqu’un,  c’est très facile de trouver un autre perdu dans les rues,  c’est pour cela que j’aime les villes, à cause des rues, à cause aussi des escaliers, et des murs. Les escaliers de pierre qui ne mènent nulle part, se perdent dans les mousses du temps, ou qui débouchent dans une histoire qui n’est pas la mienne et où je m’évade, le temps d’une journée. Et les murs, pour les ricochets de mes pensées.

Un jour quand j’étais petite, je me baladais dans les rues de mon quartier, avec mon chien. J’ai entendu des cris dans la cave d’une maison, des gémissements, entrecoupés de silence. Je me suis demandé si ce n’était pas un enfant retenu contre son gré par une belle-mère acariâtre ou par une marâtre, comme dans les contes que je lisais, alors. Je suis entrée, en passant par dessus le grillage. Je me souviens que mon chien ne m’a pas accompagnée, il est rentré à la maison. Il connaissait le chemin. Je suis entrée dans la maison d’autres personnes, aux odeurs inconnues, aux bruits inconnus. Il faisait noir. Mes yeux se sont habitués à l’obscurité, et j’ai vu une petite chienne qui essayait de mettre bas. Je suis restée là, sans rien faire que la regarder. Puis je me suis approchée et j’ai mis mes mains sur ses flancs, tandis qu’elle poussait pour mettre au monde un, puis deux, puis trois bébés… nous nous sommes regardées, elle a léché ses petits. je lui ai apporté de l’eau, et puis je suis partie…J’avais neuf ans, à peine !

je viens de faire une grande découverte : pour écrire il faut du temps !
Hier et aujourd’hui, j’ai passé toute la journée sur mon ordinateur, enfin hier surtout.. et ce matin, je m’aprétais à faire la même chose, sauf que je devais sortir mon chien !
 Je me suis décidée à commander le livre de JMG Le Cezio, “Bitna, sous le ciel de Séoul”, et hier j’ai reçu et lu quelques pages du livre d’Anael Verdier, “qui a encore le temps de tomber amoureux ?”. Heureusement j’ai dépassé le temps où je ne pouvais pas lire lorsque j’écrivais, maintenant je peux , et c’est tant mieux.
Car je mesure le fosé qui me sépare d’eux !
Et du coup, je me suis dis, que ce n’est pas seulement parce qu’il manque d’enjeux que mon livre actuel ne va pas, c’est aussi parce que la forme n’est pas celle que j’ai dans la tête..
J’aime les contes, les légendes, les mythes fondateurs,  j’aime la magie, la noire et la blanche, et le souffle de la création cosmogonique…J’aime les grandes sagas qui racontent toujours la même histoire sous des formes diverses . J’aime être emportée par le souffle d’un écrivain.
 Au début, mon livre devait être ça, un conte..  je l’ai oublié, je m’en suis écartée…
Je vais y revenir pour retrouver :
l’authenticité des mots, et la justesse des émotions
merci
BHP

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