
On raconte qu’un roi, à la recherche de sa bien-aimée s’est changé en renard…
Souvent je suis seule et je n’aime pas exactement ça. Alors je vais me promener dans les rues de la ville, à la recherche de quelqu’un, c’est très facile de trouver un autre perdu dans les rues, c’est pour cela que j’aime les villes, à cause des rues, à cause aussi des escaliers, et des murs. Les escaliers de pierre qui ne mènent nulle part, se perdent dans les mousses du temps, ou qui débouchent dans une histoire qui n’est pas la mienne et où je m’évade, le temps d’une journée. Et les murs, pour les ricochets de mes pensées.
Un jour quand j’étais petite, je me baladais dans les rues de mon quartier, avec mon chien. J’ai entendu des cris dans la cave d’une maison, des gémissements, entrecoupés de silence. Je me suis demandé si ce n’était pas un enfant retenu contre son gré par une belle-mère acariâtre ou par une marâtre, comme dans les contes que je lisais, alors. Je suis entrée, en passant par dessus le grillage. Je me souviens que mon chien ne m’a pas accompagnée, il est rentré à la maison. Il connaissait le chemin. Je suis entrée dans la maison d’autres personnes, aux odeurs inconnues, aux bruits inconnus. Il faisait noir. Mes yeux se sont habitués à l’obscurité, et j’ai vu une petite chienne qui essayait de mettre bas. Je suis restée là, sans rien faire que la regarder. Puis je me suis approchée et j’ai mis mes mains sur ses flancs, tandis qu’elle poussait pour mettre au monde un, puis deux, puis trois bébés… nous nous sommes regardées, elle a léché ses petits. je lui ai apporté de l’eau, et puis je suis partie…J’avais neuf ans, à peine !
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