A 17 ans…

Tu disais que tout était simple et moi je pensais au contraire que c’était compliqué. Tu disais qu’il suffisait d’aimer et que tout allait de soi. Tu feignait une légèreté que je n’éprouvais pas. Mais moi je t’aimais et j’avais envie d’en aimer d’autres. A 17 ans, que sait-on du verbe aimer. Je t’ai aimé à la démesure, et puis je t’ai quitté et je t’ai retrouvé. Cet amour trop grand pour nous, encombrait notre jeunesse alors nous l’avons dilapidé, éparpillé aux quatre coins du monde.. tu es parti, je suis revenue, nous nous sommes aimés , quittés, aimés encore et quittés à nouveau… Puis un jour tu as disparu .. je t’ai perdu, je n’avais plus 18 ans, mais 10 de plus, nos chemins se sont séparés…J’ai pensé brièvement que sans doute, je me trompais, mais il fallait avancer.. et l’amour était trop grand pour moi…Je suis partie, j’ai aimé ailleurs, mais jamais je n’ai oublié sous le ciel d’Haiffa nos amours balbutiantes et notre jeunesse insouciante… Les abeilles ivres autour des fruits trop rouges de Jérusalem, la pastèque trop mûre a le goût des tes lèvres et cette veille femme qui nous interdisait de nous embrasser…La ville était sans âge, les pierres surchauffées, les rues sales et poussiéreuses. Autour de nous, la guerre et les jeeps, des jeunes gens habillés en soldats, filles et garçons trop jeunes pour mourir, et si beaux. Israel avait notre âge et resplendissait des amours de sa jeunesse, en écho à la notre…

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